"Situées autour de la cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille, les petites places ou les rues pavées au tracé souple comme la rue de la Clef, la rue de la Grande-Chaussée, la rue des Chats-Bossus, la place aux Oignons ou la rue Basse sont parmi les plus anciennes de la ville. À ce noyau historique qui remonte au Moyen-Âge se sont adjointes les voies situées au nord de la rue du Pont-Neuf et de la rue Négrier : elles datent de l'agrandissement de 1670 décidé par Vauban après le rattachement de la ville à la France voulu de Louis XIV. Là, des bâtiments de style classique s'imposent par la régularité de leur modénature à refends et par la sobriété de leur ornementation à pilastres et frontons. On trouve aussi, datant du XVIIIe siècle, des hôtels particuliers à l'ordonnancement néo-classique et des rangs de maisons de style lillois, où une fastueuse ornementation en pierre sculptée se détache sur un fond de briques colorées. Le Vieux-Lille est riche d'édifices civils et religieux remarquables, préservés ou reconstruits à l'identique. On y trouve la cathédrale-basilique Notre-Dame-de-la-Treille, l'hospice Comtesse de 1267, témoignage précieux de l'architecture des comtes de Flandre, la Vieille Bourse et la Chambre de commerce de Lille, ainsi que de nombreux hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècles, comme l'hôtel de Wambrechies, l'hôtel Crépy-Saint-Léger, l'hôtel d'Hespel ou l'hôtel du Juge Garde des Monnaies.
Pour l'animation de sa vie de quartier, le charme de ses ruelles pavées au tracé souple, la riche ornementation de ses façades colorées de style lillois ou l'harmonieuse proportion de ses hôtels particuliers classiques et néo-classiques, le quartier du Vieux-Lille est l'endroit de la ville où le prix immobilier au m² est le plus élevé. C'est l'emplacement n°1 pour une boutique de charme comme pour une enseigne de prestige, pour un bistrot gastronomique comme pour un commerce de bouche. Y sont particulièrement prisés les studios ou les F1 à poutres et colombages, les appartements moulurés à la belle hauteur sous plafond ou les hôtels particuliers entre cour et jardin. Si la barre psychologique des 4000 euros/m² reste encore difficile à franchir, le Vieux-Lille reste le quartier le plus cher de la ville. Les hôtels particuliers et les petites surfaces y sont des valeurs sûres dont les prix ne cessent d'augmenter, dans une fourchette allant de 3400 euros à 3900 euros le m². Pour un appartement moderne de standing, comptez 3400 à 3600 euros, pour un studio avec du cachet, comptez 3500 à 3600 euros, pour un immeuble XIXe avec cheminées et moulures, comptez 3600 à 3700 euros. Quant aux biens d'exception comme les maisons de style lillois aux grandes fenêtres treillissées ou les hôtels particuliers des XVII et XVIIIe siècles français, ils avoisinent les 3900/3950 euros le m².